Définition :
L’identité c’est le caractère de deux ou plusieurs êtres qui sont identiques, pareils. L’identité désigne aussi bien ce qui perdure, que ce qui distingue ou rassemble. Elle s’applique à un individu comme à des groupes. Elle se modifie avec l’évolution des rapports sociaux et des appartenances. Elle peut être soit affirmée, soit tue. L’identité peut être nationale, régionale (par référence à une région, à ses coutumes, son histoire) ou locales (par référence à une localité, ce qui ne signifie pas forcément une ville).
L’identité peut être aussi européenne ou française.
Le Régionalisme :
Le régionalisme est le sentiment d’appartenance et d’identification à un espace régional. Ce sentiment ne doit rien à la nature mais relève d’une construction politique. Le but est de reconnaître cette identité comme étant particulière, différente de celle de la nation et d’entités plus petites (localités, terroirs). A noter que cette identité particulière est largement subjective et repose sur la projection de l’existence individuelle dans une histoire collective et dans des traditions.
Interaction entre identité collective et pluralisme régional :
Quelle structure institutionnelle favorise ou limite l’interaction entre identité collective et pluralisme régionale ? Il semble que le fédéralisme, et la décentralisation favorisent la coopération / l’entente entre une culture régionale et une culture nationale (ex de l’Allemagne). Idem dans le domaine de la religion et de la langue qui sont des facteurs de cohésion des identités locales ou régionales ¦ le fédéralisme permet d’octroyer plus ou moins de budget à ces pratiques pour les maintenir.
Problème des différentes identités :
Est-ce que les éléments qui les composent sont particuliers à une ville, une région, un pays ou plutôt dus à une culture ? Si tel est le cas, alors on ne peut pas vraiment parler d’identité locale ou régionale. Mais il semble qu’au-delà des cultures, chaque région, voire ville, à ses propres éléments (ex du pays basque, qui possède une micro-culture à part qui s’encastre dans la culture occidentale).
Pourquoi préserver les identités locales ou régionales ?
Nous sommes aujourd’hui autant français qu’européen. Pourquoi ne pas faire alors des Etats une seule nation européenne. Un tel discours pourrait prendre la forme d’un refus de la diversité, c’est aussi le risque de perte des micros-cultures, des traditions et des coutumes. Donc préserver les identités locales et régionales c’est préserver l’histoire, la culture d’un pays, parce qu’un pays n’a pas qu’une seule et unique histoire ou culture. Au contraire, il est fait d’une multitude de ces histoires et cultures, et c’est ce qui fait la diversité et l’unité à la fois d’une nation.
Conclusion :
En Europe, la politique de suppression des frontières et de libre circulation tend à moduler les identités locales ou régionales nationales et à favoriser les identités régionales européennes en raison des migrations. Ainsi, les cultures ne s’arrêtent pas aux frontières administratives et ceux qui se sentent loin de leurs racines peuvent plus aisément déménager et s’y installer. De ce point de vue cela tend à renforcer les identités régionales / locales. Mais d’un autre point de vue, les migrations y portent surtout attenteinte car la plupart du temps elles sont dues à la recherche d’emploi. Il s’ensuit, pour les localités ou régions, une quête d’équilibre, une tentative de composition, entre l’ouverture aux autres cultures et la survivance de leur propre identité.